And if you were?
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Avez-vous jamais désiré être un sorcier? Vivre à Poudlard? Manier la baguette? En voici l'occasion...
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
-20% Récupérateur à eau mural 300 ...
Voir le deal
79 €

 

 Intrigue Générale

Aller en bas 
AuteurMessage
Jérémie Anderson
Lapin Métamorphomage Fou Dangereux
Jérémie Anderson


Masculin Nombre de messages : 324
Age : 30
Jé souiis : Fû d'amûr pûr tuah!
Job : Mouah z'aimeuh neuh rien faireuh!
Année : 3ème
Date d'inscription : 25/04/2008

Carte d'Identité
Âge: 14 ans
Citation Favorite: Mais où est mon coucouche pââââânier?

Intrigue Générale Empty
MessageSujet: Intrigue Générale   Intrigue Générale Vifdor2Mer 7 Mai - 21:17

Une longue traînée de fumée d'un mauve sombre fendit l'air et vint se fracasser au beau milieu du Cimetière des Réprouvés, telle une étoile maudite s'écrasant sur la terre avec un fracas terrifiant. La vapeur violette stagna un instant au sol puis, aussi vive qu'un éclair, se répondit en hauteur sur près de deux mètres et élargit légèrement son étendue. Après avoir encore plané quelques secondes dans les airs, la fumée se dissipa pour laisser place à une silhouette féminine moulée dans un long drapé noir qui la recouvrait entièrement. L'une de ses mains retenait un pan de sa cape devant son nez, l'autre tenait fermement une longue et fine baguette magique en saule qui donnait des frissons rien qu'à la pensée de ce qu'elle avait pu produire…

Après avoir regardé partout autour d'elle avec une vivacité étonnante, Dahlia Amberson s'avança d'un pas rapide vers le portail de la résidence Malfoy, qui servait traditionnellement de quartier général aux Mangemorts, et qui jouxtait le Cimetière des Réprouvés, lieu incartable ou chaque Mangemort transplanait afin de ne pas révéler leur emplacement.

Parvenue devant la grande porte de fer sombre aux extrémités aiguisées comme des lames de rasoirs, elle fit jaillir de sa baguette une substance liquide, rouge sang, puis fit de grands gestes, répandant cette matière étrange sur la porte. Une fois ce rituel terminé, elle fit une grimace de douleur. Afin de pouvoir passer la porte ensorcelé, chaque Mangemort devait écrire son nom avec son propre sang sur le portail. Bien entendu, après cela, une sensation de grand vide s'emparait de vous, et pendant quelques minutes, impossible de combattre... Mais Dahlia était puissante, elle se régénérait vite et cette futile perte sanguine n'était pas un problème pour elle. Elle s'avança résolument vers la porte, sans faire aucun geste pour la pousser. Et, au moment de l'impact, elle traversa tout simplement le fer sans aucun inconvénient. De l'autre côté, ce fut tout d'abord son squelette qui apparut, puis des lambeaux de peau se mirent à parcourir tout ses os et elle reprit son apparence humaine. Chaque personne qui avait assisté à cela n'avait pas pu être torturée, car elle était morte sur le coup. Crise cardiaque. De sorte qu'on avait isolé les condamnés loin de la porte, afin qu'ils n'assistent pas à ce spectacle peu ragoûtant. Et qu'on ait par la suite le moyen de les torturer dans les convenances.

La jeune femme avança sans se préoccuper de la petite flaque de sang qui gisait à présent sur le sol, devant la porte. C'était le prix à payer et un petit sortilège suffirait à réparer cette perte qui aurait été cruciale pour tout autre qu'elle. Mais Dahlia Amberson n'en avait que faire. Elle entra dans le Manoir et monta l'un des sept grands escaliers de marbre noirci, poussant la porte sur laquelle il débouchait avec une sorte d'automatisme. Elle referma la porte. Au centre de la pièce, un globe volumineux déposé dans une sorte de patte de Dragon en bois d'ébène répandait une lueur verdâtre dans la pièce, ajoutant à l'atmosphère lugubre qu'offrait déjà le Hall d'Entrée du Manoir.

La cape qui couvrait jusqu'à présent la jeune femme fut abandonnée à terre. Dahlia était à présent vêtue d'une longue robe moulante, d'un vert bouteille, au décolleté vertigineux laissant apercevoir sa peau nacrée et aux manches évasées qui lui donnait des allures de châtelaine. Elle s'assit avec grâce sur le siège de velours luxueux du même vert que sa robe, puis plongea son regard dans la vapeur verte qui s'évadait du globe lumineux. Alors cette même vapeur s'effaça et des images de plus en plus précises apparurent dans le globe. Un sourire triomphant s'étala sur le visage de Dahlia Amberson.


x°x°x°x


Minerva McGonagall était debout dans son bureau, aussi raide qu'un but de Quidditch, les lèvres pincées. Elle observait, dans le parc, trois des enseignantes engagées récemment. Elles étaient très compétentes, bien entendu, en matière d'enseignement, mais elles étaient absolument inconscientes du danger qui les menaçait. Enfin, pas toutes. Non, Sara Madison, professeur de Défense Contre les Forces du Mal, était la plus responsable des trois. Pourtant, quand elle était arrivée, c'était uniquement son potentiel magique incroyablement développé qui avait décidé Minerva. Car, avec son "look" gothique, voire punk, elle avait parue désiquilibrée à la vieille femme, de plus son langage peu châtié avait plutôt indisposé la sous-directrice de Poudlard. Elle avait néanmoins fait ses preuves, ensuite, lors de l'effondrement de la tour Sud. Elle avait présenti la catastrophe avant tout le monde, sa condition de Lycanthrope la rendant plus sensible à ce genre de choses, et avait fait évacuer toute la tour. Tout le monde allait être sauvé. Mais une élève pleurait à chaude larmes dans l'assemblée: sa gerbille, nommée Malicia, était restée au sommet de la tour, dans la salle de classe de Sara. Alors la jeune femme fit quelque chose d'incroyablement courageux... Ou de totalement stupide. Au choix. Elle remonta les escaliers sans se soucier de la tour qui tremblait déjà dangereusement. Les élèves ne la virent pas redescendre. Elle était pourtant revenue. Saine, peut-être pas, mais sauve oui. Et avec la souris de la jeune élève. Elle avait eu un réflexe incroyable au moment où le plafond s'effondrait et avait créé un charme du bouclier si puissant qu'il avait même fait disparaître les pierres qui s'approchaient dangereusement de lui.

Pourtant, Minerva était déçue. Car les trois éléments les plus performants de l'équipe du personnel de Poudlard étaient Sara Madison, Domino Lytton et Esméralda Minigalle. Elles étaient également les plus indisciplinées.

Et en ce moment même, elles étaient en train de se pousser dans l'eau du lac et de discuter chiffons et garçons alors qu'une réunion extrêmement importante se préparait à l'instant. Minerva pinça les lèvres encore plus - si c'était possible.

Car, après tout, elle savait pourquoi elle désapprouvait ces trois jeunes sorcières pourtant brillantes dans presque tout les domaines. Elles étaient les représentations humaines exactes de l'insouciance, de la séduction et de la jeunesse. Elles avaient en ce moment tout ce que Minerva avait toujours rêvé d'avoir, et par conséquent ce qu'elle n'aurait jamais.

Si quelqu'un rentrait à ce présent dans le bureau du professeur de Métamorphose, il assisterait à un spectacle qui le stupéfierait sur place.

Minerva McGonagall pleurait.


x°x°x°x


"Hmm... Peut-être... Celle-ci?"

Jonatan Ollivanders sortit une boîte longiligne d'une des multiples étagères de son échoppe. Il la tendit, avec un sourire énigmatique, à la petite fille qui se tenait devant lui.

Elle sortait à peine de l'enfance, avec ses joues encore un peu gonflées et sa robe d'été jaune et bleue aux manches courtes. Pourtant, on pouvait déjà apercevoir chez elle les prémices de l'adolescence: un ou deux petits boutons d'acné fleurissaient sur sa peau très pâle, son corps encore petit s'allongeait, et il semblait bien au vieil homme qu'une rondeur négligeable commençait à pointer sous la gorge de la petite. Elle grandissait, et allait sous peu entrer dans la pire période de la vie: l'adolescence.

Elle semblait hésiter à prendre la baguette dans la main du vieillard. Elle jeta un regard anxieux, interrogateur à sa mère qui, avec un sourire, s'excusa auprès d'Ollivanders.


"Oh, ce n'est rien. Je n'ai jamais eu le truc avec les enfants..."pardonna l'artisan. "Déjà, quand ma fille est née, elle m'a mordu alors que je voulais la prendre dans mes bras. Vous vous rendez compte? Ma propre fi...
_PAPA! Arrête de parler de ça à tout le monde ou je fais encore raccourcir ton espérance de vie! Déjà que tu n'aurais jamais du partir à l'aventure en suivant ses Mangemorts, il y a dix ans...
_Mais enfin, Tutu, je n'ai pas eu le choix!" répliqua-t-il à la voix qui avait retenti derrière les étagères. "Je ne pouvais pas deviner que...
_Tu savais très bien ce qu'ils étaient, tu voulais tout simplement jouer aux héros!"


Ollivanders poussa un soupir exaspéré. Mais, malgré son air colérique, on voyait bien qu'il s'amusait comme un petit fou... Et qu'il avait rougi à la remarque de sa fille. Ladite fille apparut aux yeux de la famille Anderson, faisant rouler une échelle le long des étagères remplies de baguettes magiques. Elle sauta la dizaine d'échelons qui la séparaient du plancher rayé et vint, avec un grand sourire, serrer la main aux visiteurs.

"Je m'appelle Autumn! Et j'suis la fille du vieux croûton, là, qui fait peur à vot' fille..."

Les parents hésitèrent à saisir la main de cette inconnue qui répondait si insolemment à son père, mais le plus grand des trois enfants n'était apparemment pas de cet avis, puisqu'il salua chaleureusement la dénommée Autumn en lui empoignant la main. La brunette lui sourit.

"Jérémie. Jérémie Anderson."

La jeune femme pâlit aussitôt.

"Am... Amberson? Vous êtes... Avec... Eux?
_Naaaaan, pas Amberson, AnDERson. Je suis à Poufsouffle, comment voulez-vous que je fasse partie d'ces trous d'balle?
_Jérémie! Tu parles autrement à cette jeune fille!
_Roooh, ça va...
_Pas de problème."soupira Ollivanders. "Elle est encore pire que lui..."


Après un sourire radieux à son père, Autumn proposa au jeune garçon de lui montrer la réserve, où les baguettes étaient fabriquées. Jérémie était enthousiaste et la suivit sans même demander l'avis de ses parents qui, de toute manière, avaient l'air bien heureux de se débarrasser de lui pendant quelques minutes au moins...

Quand ils eurent disparu derrière les étagères, Ollivanders se retourna vers la petite fille et lui sourit. Après un nouveau regard interrogatif à sa mère, Alix fit un tout petit sourire timide au vendeur et rougit violemment.

"Très bien! Essayons... Celle-ci!"

Il lui tendit une seconde baguette, car il avait égaré l'autre quelque part sur le comptoir et n'avait pas le courage d'aller la chercher.

"Dix-neuf centimètres, bois de bouleau, ventricule gauche de Vert Gallois... Elle pourrait convenir."

La petite fille prit la baguette dans sa main et, après l'avoir examinée sous toutes ses coutures comme si elle allait exploser, elle l'abattit brusquement en direction du bureau, qui aussitôt se mit à trembler. Tous les papiers étalés s'envolèrent et Ollivanders eut une mine effrayée.

"Certainement pas! ... Celle-ci, alors?"

Ajouta-t-il, ayant retrouvé la baguette qu'il avait laissée tout à l'heure sur le bureau.

"Hmm... J'espère que non!"

L'enfant s'empara de la baguette et l'abaissa plus rapidement, cette fois. Alors se passa quelque chose qui étonna grandement les deux adultes. Leur fille devint subitement froide comme du marbre, et sa peau devint translucide. Cela dura une fraction de seconde et elle reprit son aspect normal.

"Mes amis, je suis vraiment navré, mais votre fille est vouée à un destin tragique..."

x°x°x°x


Dernière édition par Jérémie Anderson le Dim 11 Mai - 12:04, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://pumpkinface-xp.skyrock.com
Jérémie Anderson
Lapin Métamorphomage Fou Dangereux
Jérémie Anderson


Masculin Nombre de messages : 324
Age : 30
Jé souiis : Fû d'amûr pûr tuah!
Job : Mouah z'aimeuh neuh rien faireuh!
Année : 3ème
Date d'inscription : 25/04/2008

Carte d'Identité
Âge: 14 ans
Citation Favorite: Mais où est mon coucouche pââââânier?

Intrigue Générale Empty
MessageSujet: Re: Intrigue Générale   Intrigue Générale Vifdor2Jeu 8 Mai - 13:12

Le jour se levait lentement sur Pré-Au-Lard. Aux Trois Balais, la porte était encore fermée alors qu'Inès Rosmerta aurait du ouvrir depuis près d'une demi-heure. Il était sept heures trente et la fille de la défunte gérante du café s'était endormie sur le comptoir, sa baguette à la main.

Inès avait encore passé la nuit à s'entraîner et à tenter de nouveaux sortilèges. Elle ne dormait presque plus ces temps-ci, et, Ô Seigneur, merci d'avoir inventé le maquillage, elle réussissait à le cacher chaque jour. Mais si elle commençait à s'endormir en journée... Il fallait vraiment qu'elle se repose. Tout ça allait mal finir. Et pourtant, il le fallait, car Inès avait soif de vengeance.


*FLASH BACK*


"MAMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN! Y a quelqu'un qu'a sonnéééééééé!"

Madame Rosmerta dévala les escaliers. Si c'était les livreurs d'Hydromel, ils allaient souffrir. Si c'était quelqu'un d'autre. Les livreurs souffriraient encore plus.

Inès attendait dans sa chambre. Elle et sa mère habitaient au-dessus des Trois Balais, afin de pouvoir ouvrir tôt le matin et d'ainsi satisfaire plus de clients. Les affaires marchaient bien et Inès était une petite fille heureuse. Enfin, petite fille, c'était un peu faux. Inès Violet Rosmerta fêterait bientôt ses quatorze ans, elle n'était plus une enfant. D'ailleurs, tout le monde la croyait plus âgée. Elle faisait seize et ça ne la dérangeait pas plus que ça. Elle pouvait ainsi aborder des garçons plus matures... Elle en avait soupé des mioches de Poudlard, ils étaient trop puérils pour elle. Assise devant son miroir, elle essayait un sortilège de coloration qu'une de ses amies lui avait conseillé. C'était bientôt Mardi Gras, et un bal avait lieu à Poudlard en cette occasion. Objectif: Christopher Smith, le professeur de Vol. Inès était nullissime en Quidditch, mais elle se défendait plutôt bien sur le plan séduction. De plus, le playboy de Poudlard était un garçon facile: chacun savait qu'il couchait avec ses élèves.

Inès entendit la porte s'ouvrir - la cloche faisait un bruit impossible à ne pas entendre. Puis, tout se passa très vite. D'abord, les bruits de pas. Les hurlements de sa mère. Le fracas des sortilèges diverses sur les bouteilles et le comptoir. Les cris de sa mère, à nouveau:


"CACHE-TOI, INES! ILS NE T'AURONT PAS! PARS! COURS AU CHÂTEAU, ILS N'ENTRERONT PAS! VITE!"

Et enfin, la voix. Cette voix chantante, mais glaciale. Envoûtante, mais terrifiante. La voix de Charybde Willing.

"Alors ma petite... Suis donc le conseil de ta maman! Respecte ses dernières volontés... Ce sera sans doute la dernière chose qu'elle t'auras dite."

Une autre voix. Plus dure. Plus rauque. Mais tout aussi effrayante. Scylla Willing.

"Viens donc par là, ma jolie... Où es-tu? Je vais te trouver... Ici?"

Inès entendit la porte de la chambre voisine s'ouvrir.

"Tiens, non. Alors peut-être... Là?"

Quand la porte de la chambre d'Inès s'ouvrit, la fenêtre se referma. Inès courait déjà dans la nuit, tentant vainement de regagner l'ombre des arbres afin de ne pas se faire remarquer. Déjà, dans sa chambre, une lumière rouge explosait et faisait valser dans les airs les vitres de la fenêtre. Ces dernières s'écrasèrent à un mètre à peine d'Inès. La jeune fille hurla. En écho aux cris déchirants de sa mère, qui devait traverser tout le village. Dans Pré-Au-Lard, les lumières s'allumaient les unes après les autres.

Soudain, les cris cessèrent. Inès savait pourquoi. Malgré les deux bonnes centaines de mètres qui la séparaient des Trois Balais, elle avait parfaitement entendu les voix qui l'avaient effrayées dans sa chambre. Parfaitement synchronisé, elles avaient toutes deux jetés ces deux mots comme si elles annonçaient un fait divers: "Avada Kedavra".


*FIN DU FLASH BACK*


Inès se réveilla en sursaut. Elle pleurait à chaudes larmes. Et son sentiment de vengeance s'était encore accru.

Elle n'était pas revenue tout de suite aux Trois Balais. Elle avait fini sa scolarité à Poudlard, logeant chez sa tante Galaxy pendant les vacances d'été, puis s'était acheté un chalet en France, dans les Alpes, avec le quart ou peut-être moins de l'héritage mirobolant que lui avait laissé sa mère. Madame Rosmerta avait toujours été douée en affaires.

Inès avait attendu deux ans, cachée dans sa résidence française. Elle était revenue après. Ce qu'elle avait découvert avait tout enclenché. Avec ce qui lui restait de l'héritage de sa mère, elle avait rénové les Trois Balais, puis l'avait rouvert. Les affaires reprirent presque instantanément, ce qui était inespéré. Tout pouvait reprendre. Comme avant. Seulement, Inès n'était pas de cet avis. Elle voulait venger sa mère. Elle avait donc, à la place de son ancienne chambre qui avait été complètement ravagée par les Mangemorts, construit une salle d'Entraînement dans laquelle elle épluchait tout les livres de Sortilèges offensifs et défensifs qu'elle avait pu trouver chez Fleury & Bott, pour mieux les exercer ensuite. Cela faisait maintenant cinq ans qu'elle s'entraînait, mais elle ne se sentait pas encore prête.

Elle passa un coup de torchon sur le comptoir et les tables, puis retourna le carton devant la porte, qui indiquait à présent: "OPEN". Une nouvelle journée commençait.


x°x°x°x


"Petit petit petit... Peeetit petit petit..."

Il allait se faire prendre. Il ne pouvait pas y échapper. Il allait se faire avoir par cette vieille folle qui le coursait depuis presque cinq minutes à travers toute son auberge remplie de gens comme lui. Pourquoi c'était toujours à LUI que ça arrivait, hein? L'auberge était remplie de ses congénères, ils devaient être une bonne soixantaine, et c'était sur LUI que ça tombait. Lui, toujours lui. Pourquoi? Pourquoi ce monde ne voulait-il pas de lui? Elle l'avait déjà enfermé dans une cage de bois pour le cuire avec ses infâmes soupes: il avait mangé les murs de la cage pour en sortir. Elle l'avait ensuite attrapée dans ses mains pleines de terre et jeté dans un récipient rempli d'épices. Il y avait déjà un de ses amis dedans et ils s'étaient entraidés pour sortir. Et cette fois, elle voulait... Le manger? Ah, ça non! Pas question! Elle trouverait autre chose, la vieille! Il ne servirait pas de dîner à une pauvre Cracmol crasseuse complètement dérangée. Plutôt traverser la rue à découvert lorsqu'il y a le plus de monde!

"Viens donc voir maman, vieens... Je ne te ferais pas de mal..."

Pas de mal, bien sûr! Elle voulait le manger, le bouffer, le dévorer tout cru!

"Non, je suis une gentille fille, moi... Viens donc voir la gentille Millie... Tu veux un susucre? Millie en a beaucoup, des susucres, tu sais... Tu pourrais en avoir autant que tu veux! Il suffit de demander à Millie... La vieille, la pauvre, la bonne Millie que tout le monde déteste..."

Oooooh, un susucre? Mais finalement, elle n'était peut-être pas si méchante, cette vieille femme... Peut-être qu'elle voulait juste un ami? Quelqu'un à qui parler? Oui, pourquoi pas!

Il se mit à avancer, prudemment - il était tout de même anxieux, appelons-le Jacques, il était tout de même anxieux, Jacques -, vers la gentille Millie qui voulait lui donner un susucre, un bon susucre, rien que pour lui!


"Aaaah, le voilà, le petit à sa maman... Viens là, viens voir Millie..."

Il était définitivement convaincu: cette Millie ne lui voulait que du bien! Il s'avança vers la main qu'elle lui tendait, il se posa au creux de sa paume, et attendit. Elle avait promis un susucre, il voulait son susucre!

Millie lui sourit. Millie lui découvrit toutes ses dents, au petit Jacques, oh, elle avait de belles dents la Millie! Des belles dents, toutes jaunes, il y en avait même des dorées! Millie le caresse, Millie caressa le joli dos de Jacques, doucement, mais de plus en plus fort... Oh là, arrête Millie, ça lui fait mal à Jacques! Tu fais mal au pauvre Jacques! Mais pourquoi tu arrête de sourire Millie? Pourquoi tu le regardes si méchamment, le gentil Jacques, il ne t'a rien fait, Jacques, hein qu'il t'a rien fait? Il a peur Jacques, tu lui fait peur, non! Referme pas ta main! C'est pas parce qu'il est noir qu'il aime le noir, non, Jacques n'aime pas le noir, il déteste ça! Jacques a peur du noir. Et il déteste encore plus quand le noir l'étouffe, qu'il l'écrase... Le noir s'ouvre, et Jacques tombe. Il tombe dans un autre noir. Jacques est broyé. Comme, ça, crac! Jacques est mort.

La vieille Millie avala le cafard et alla ouvrir la porte de son auberge.
Revenir en haut Aller en bas
http://pumpkinface-xp.skyrock.com
 
Intrigue Générale
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
And if you were? :: The Beginning :: Règlement & Contexte-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser